Définition du mot ex-musulman

Définition du mot ex-musulman

Le terme « Ex-musulman » est un mot composé de deux parties : le mot « ex », qui signifie passé ou précédent, et le mot « musulman », qui désigne une personne croyant en la foi islamique et adhérant à ses enseignements. Le terme « musulman » est à l’origine dérivé du mot arabe « muslim », qui signifie littéralement une personne qui se soumet à la volonté de Dieu selon les enseignements de Mohammed.

La signification du passage de musulman à ex-musulman

Être musulman signifie appartenir à la oumma islamique et adhérer collectivement aux enseignements religieux et sociaux liés à l’islam. Devenir « ex-musulman » signifie se libérer de cette soumission et se détacher de cette identité collective. C’est essentiellement une décision personnelle découlant d’une réflexion indépendante après un examen approfondi de la doctrine islamique.

Mauvaise compréhension du terme « ex-musulman » chez les musulmans

Malheureusement, le terme « ex-musulman » porte des connotations négatives parmi la plupart des musulmans traditionnels, car il est interprété comme une « apostasie » de l’islam ou un « recul » par rapport à la foi. Dans la plupart des cas, cela est perçu comme une trahison, car de nombreux musulmans orthodoxes croient que l’islam est la seule vraie religion et que le quitter représente un passage de la lumière à l’obscurité et de la vérité à l’erreur.

Cette interprétation erronée découle principalement de la doctrine islamique, qui insiste sur le fait que l’islam est la vérité absolue, ce qui rend le fait de quitter l’islam totalement inacceptable et passible de sanctions sévères, y compris l’exécution ou l’ostracisme social.

Les musulmans orthodoxes croient fermement que chaque être humain naît naturellement musulman. Ils citent un hadith rapporté par Muslim dans lequel Mohammed a dit :

« J’ai créé mes serviteurs dans la vraie religion, mais les diables les ont détournés de leur religion, leur ont interdit ce que je leur avais permis et leur ont ordonné de m’associer ce pour quoi je n’ai fait descendre aucune autorité. » (Sahih Muslim, Hadith No. 2865)

Un autre hadith confirme ce concept, où Mohammed a dit :

« Tout enfant naît sur la fitra (disposition naturelle), mais ses parents en font un juif, un chrétien ou un mazdéen. De même qu’un animal donne naissance à une progéniture parfaitement formée, voyez-vous qu’il en naît des mutilés ? » (Sahih al-Bukhari, Hadith No. 1358 ; Sahih Muslim, Hadith No. 2658)

Sur la base de cette croyance, l’islam est considéré comme la religion naturelle correcte, et ceux qui ont été élevés en dehors de l’islam sont considérés comme ayant été influencés par leurs parents ou leur société. Par conséquent, embrasser l’islam est vu comme un retour à la nature humaine correcte.

En revanche, quelqu’un qui est né musulman puis quitte l’islam est considéré, dans la croyance islamique orthodoxe, comme ayant dévié de cette disposition naturelle et s’étant détourné de la vraie religion. Cela est confirmé par un hadith dans lequel Mohammed a dit :

« Celui qui change de religion, tuez-le. » (Sahih al-Bukhari, Hadith No. 3017)

Ce hadith est compris dans la jurisprudence islamique comme s’appliquant à l’apostat qui abandonne l’islam en connaissance de cause et de manière délibérée. Cette punition a historiquement été interprétée dans les sociétés islamiques traditionnelles, où la religion était considérée comme une partie inséparable de l’ordre social et politique.

Dans cette logique, l’islam est perçu comme la vérité naturelle, et toute sortie de celui-ci est considérée comme une déviation de la nature humaine correcte, ce qui justifie, selon cette vision traditionnelle, une sanction stricte.

Les idées fausses des musulmans à propos de ceux qui quittent l’islam

De nombreux musulmans pensent que ceux qui quittent l’islam perdent leurs principes moraux, deviennent des agents de l’Occident ou soutiennent le sionisme et s’opposent aux musulmans. Cette catégorisation négative fait du terme « ex-musulman » une stigmatisation dangereuse, entraînant souvent des persécutions sociales et même des menaces sur la vie et la liberté personnelle.

La raison de la peur des musulmans de quitter l’islam

La peur des musulmans de quitter leur religion découle de l’idée de la « oumma », qui unit les musulmans dans une identité nationale et religieuse partagée. Abandonner cette identité est automatiquement perçu comme une trahison de cette entité collective, ce qui pousse beaucoup à envisager de quitter l’islam en secret, craignant les conséquences sévères qui pourraient en découler.

La liberté religieuse comme droit humain

Quitter l’islam n’est ni une trahison ni un crime, mais plutôt un droit humain naturel et légitime. Cela peut se produire pour diverses raisons personnelles. Un individu peut trouver plus de réconfort dans une autre religion comme le christianisme ou le bouddhisme, ou il peut choisir de devenir athée. Décider de devenir « ex-musulman » est un choix visant à se libérer des contraintes politiques, sociales et religieuses qui lui sont imposées.

La nécessité de respecter le droit de quitter une religion

Les musulmans doivent reconnaître que la religion est une décision personnelle et que les individus ont toute liberté de choisir leurs croyances. Il est crucial d’abandonner les idées préconçues qui considèrent le fait de quitter l’islam comme un acte de trahison. La trahison existe parmi tous les groupes et n’a rien à voir avec l’identité religieuse. Il existe des musulmans qui ont trahi leurs nations et leurs communautés, tout comme il existe des ex-musulmans qui restent loyaux à leurs patries et à leurs peuples.

L’importance pour les musulmans d’accepter le concept d' »ex-musulman »

Les musulmans doivent accepter l’idée que quitter l’islam est aussi naturel qu’accepter que d’autres rejoignent cette foi. Cependant, la doctrine islamique traditionnelle impose des restrictions strictes à la liberté de croyance et rend l’apostasie officiellement interdite.

Rompre ce cercle vicieux nécessite que les musulmans eux-mêmes fassent preuve de courage, engagent des discussions ouvertes sur l’islam traditionnel et remettent en question les idées qui interdisent l’apostasie et limitent les libertés personnelles et religieuses.

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