Hatem Saïed… le nom qu’on ne prononce pas : pourquoi Kaïs cache-t-il son frère ?

Alors que la Tunisie est secouée par de multiples crises politiques et économiques, des interrogations émergent autour du président Kaïs Saïed, non seulement sur ses choix politiques, mais aussi sur sa vie privée et sa famille. Le mystère entourant son frère Hatem Saïed et sa sœur Rim alimente curiosité et polémiques. Pourquoi ce silence volontaire autour des membres de la famille présidentielle ? Que cache Kaïs Saïed à son peuple ? Cet article vise à analyser cette opacité, en lien avec la situation politique actuelle, le rôle des partis, et l’impact potentiel de la famille présidentielle sur la scène tunisienne.

Les origines familiales de Kaïs Saïed

Selon un article de Farida Dhamani publié dans Jeune Afrique le 28 février 2024, le père de Kaïs Saïed, Mansaf Saïed, était fonctionnaire au ministère des Finances et attachait une grande importance à l’éducation de ses enfants. Les quatre frères et sœurs — Kaïs, Noufel, Hatem et Rim — sont diplômés du Collège Sadiki, l’une des institutions éducatives les plus prestigieuses de Tunisie. Le père souhaitait que ses enfants fassent des études de droit. Kaïs et Noufel ont suivi cette voie, tandis que Rim a opté pour les sciences. Aucun détail n’est mentionné sur le parcours académique ou professionnel de Hatem, ce qui suscite des interrogations sur son absence flagrante.

Qui est Hatem Saïed ?

Hatem Saïed est le frère énigmatique du président. Contrairement à Noufel, figure connue pour son rôle politique actif, aucune information vérifiable n’existe sur Hatem : ni photos, ni interviews, ni présence publique. Certaines rumeurs évoquent un départ de la Tunisie dans les années 1980 pour des raisons inconnues, mais rien n’est confirmé. Cette disparition totale intrigue : est-ce un choix personnel ou une décision stratégique de la part du président pour l’éloigner des projecteurs ?

Rim Saïed : la sœur oubliée

Comme Hatem, Rim reste loin des feux de la rampe. Hormis son orientation académique vers les sciences, on ignore tout de son rôle ou de son influence dans la vie publique. Ce silence renforce l’impression que Kaïs Saïed préfère la garder en dehors de la sphère politique. Est-ce un choix de sa part pour préserver sa vie privée ou un effacement orchestré par le président ?

La situation politique en Tunisie

Depuis l’arrivée au pouvoir de Kaïs Saïed en 2019, la Tunisie vit dans une instabilité croissante. Après le coup de force du 25 juillet 2021 — suspension du parlement, nouvelle Constitution donnant tous les pouvoirs au président, destitution du gouvernement, suppression de la Cour constitutionnelle, et décret 54 de 2022 — les accusations d’autoritarisme se multiplient. Les partis politiques dénoncent un recul démocratique majeur, tandis que ses partisans le voient comme un redresseur de torts qui rend le pouvoir au peuple.

Le rôle de Noufel Saïed

Noufel, le frère du président, joue un rôle central. Professeur de droit constitutionnel, il a été influent dans la campagne présidentielle de Kaïs et dans le choix de ses conseillers. Ses détracteurs le présentent comme le véritable cerveau derrière les décisions présidentielles, certains allant jusqu’à dire qu’il gouverne dans l’ombre avec l’appui de l’armée et de l’appareil sécuritaire.

Un président affaibli ?

Des voix dans le paysage politique affirment que Kaïs Saïed souffre d’isolement psychologique ou d’incapacité à prendre des décisions seul. Des allégations appuyées par des éléments médicaux sont brandies par l’opposition pour contester sa légitimité. Ses discours jugés hystériques et déconnectés du réel alimentent ce sentiment.

Une Tunisie au bord de l’effondrement

La situation socio-économique en Tunisie s’aggrave : inflation, chômage, pénuries de produits de base. Le désespoir gagne la population, qui ne fait plus confiance ni aux partis ni à l’État. Les protestations, comme celles récentes à Mazzouna, reflètent la colère populaire. Les citoyens, déçus par la classe politique, cherchent des solutions individuelles, loin du monde politique.

Une mafia algérienne derrière le pouvoir tunisien ?

Certains analystes affirment que la Tunisie est aujourd’hui sous la coupe d’un réseau de pouvoir à la solde de l’armée algérienne, profitant de la fragilité tunisienne pour étendre son influence. Ils évoquent des ingérences algériennes visant à saboter l’expérience démocratique tunisienne depuis la chute de Ben Ali le 14 janvier 2011.

Des accusations graves visent l’Algérie, soupçonnée d’avoir organisé des attentats pour discréditer la transition démocratique, voire d’avoir infiltré les institutions tunisiennes via d’anciens agents du régime Ben Ali. Le but serait de remettre la Tunisie dans le giron algérien, en faire une province officieuse, et contenir toute contagion démocratique vers l’Algérie.

L’affaire de l’opposant algérien Amir Boukhors, dit “Amir DZ”, enlevé en France en avril 2024 par des agents déguisés en policiers français, renforce cette thèse. L’enquête a révélé l’implication de personnes liées à un consulat algérien. Si l’Algérie peut opérer ainsi en France, pourquoi pas en Tunisie ?

Un projet algérien derrière Kaïs Saïed ?

Certains avancent que l’ascension de Kaïs Saïed est le fruit d’un plan algérien, visant à rétablir une dictature en Tunisie sous supervision militaire algérienne. Objectif : faire taire les aspirations démocratiques algériennes et renforcer l’influence algérienne en Afrique du Nord, notamment face au Maroc, en asservissant la Tunisie à ses intérêts géopolitiques.

Le rôle des partis politiques

Divisés, affaiblis, et pour beaucoup décapités, les partis tunisiens peinent à proposer une alternative. Ennahdha, autrefois puissante, a vu ses cadres emprisonnés ou exilés. Le Courant Démocrate et le Parti Destourien Libre tentent de combler le vide, mais peinent à fédérer. L’absence de stratégie claire renforce le pouvoir présidentiel, qui s’appuie sur l’armée et l’appareil judiciaire.

Avec la répression de la société civile, l’emprisonnement d’opposants et de chefs d’entreprise soupçonnés de financement de la contestation, et la censure de toute voix critique via le décret 54, l’espace politique est totalement verrouillé. Certains prisonniers politiques se sont même suicidés.

Pourquoi s’intéresser à la famille de Kaïs Saïed ?

Comprendre l’entourage de Kaïs Saïed, c’est saisir les mécanismes du pouvoir en Tunisie. Qui est ce président qualifié par certains de déséquilibré ? D’où tire-t-il sa légitimité ? Qui tient réellement les rênes du pouvoir ? Quel est le rôle exact des services de sécurité et de renseignement ? Et qu’en est-il de l’indépendance tunisienne face à l’Algérie ?

Autant de questions légitimes que se posent les citoyens, en quête de vérité. Une vérité qui, pour l’instant, reste dissimulée. Le jour où ce système s’effondrera, la lumière pourra enfin être faite.

Le peuple tunisien a le droit de savoir, de retrouver ses libertés, et d’exiger justice. Il ne peut pas tomber plus bas que sous le régime de Kaïs Saïed. Il est temps que chaque Tunisien libre, du simple citoyen au militaire, en passant par les entrepreneurs, mette de côté ses différends pour faire front commun et redonner à la Tunisie son cap démocratique.

Le mystère autour de figures comme Hatem et Rim Saïed n’est qu’un symptôme d’une opacité plus vaste. Et face à une présidence jugée faible, influencée par Noufel, le désespoir gagne les esprits. Le blackout médiatique sur la famille présidentielle pose des questions graves sur la transparence et la gouvernance du pays.

Si vous avez des informations sur Hatem, Rim ou d’autres membres de l’entourage du président, partagez-les.

La vérité pourrait être la première étape vers la libération de la Tunisie.

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